Le procès

  • 1891 ( 5 février ): l'abbé André MARQ assigne l'imprimeur MARTELET devant le tribunal civil de Troyes pour lui interdire toute vente du Paroissien des Enfants, chant de Valfray. Comme auteur, le chanoine LEGENDRE se trouve immédiatement impliqué. C'est le début du procès.

  • 1892 ( 30 janvier): Le chanoine est victime de sa première attaque d'appolexie, avec paralysie partielle du bras et de la jambe côté droit, mais sans atteinte à ses capacités intellectuelles. Malgré son handicap physique, il fera encore plusieurs petits voyages en Haute-Marne avant sa mort.

  • 1892 ( 25 février ): l'éditeur marseillais MINGARDON assigne Victor MARTELET et l'abbé remy-Nicolas LEGENDRE devant le tribunal civil de Troyes pour leur interdire la vente du Paroissien chant de Valfray-Digne.

En ce mois de février 1892, le chanoine commence à envisager de faire traduire le curé de Blécourt en police correctionnelle pour ses faux en écriture, dont deux à son détriment. Malgré toutes ses relances, l'évêché ne fait rien pour sanctionner l'abbé MARQ, comme si les instances épiscopales ignoraient les dessous de l'affaire.

  • 1892 ( mars ): l'abbé LEGENDRE fonde l'œuvre des livres d'Église gratuits par la carte du purgatoire, celle-ci permettant le paiement en intentions de messe pour l'âme des défunts. Cette initiative ne veut sans doute pas dire que l'œuvre du Petit Sou se trouve condamnée, mais cette nouvelle entreprise lui permet de faire face avec le peu qui lui reste, si je puis dire.

  • 1892 ( mai ): le chanoine se rapproche du maître de forges de Bussy, M. edmond CAPITAIN-GENY, personnage important du nord de la Haute-Marne, pour essayer de produire une machine à couper la canne à sucre. Cette initiative n'aboutira pas, même s'il est reçu chez son hôte à Vecqueville. L'abbé en cheville avec M. Auguste SALZAR, Maréchal et serrurier à Brachay, pour la mise au point de sa machine et celui-ci l'accompagne à Vecqueville.

  • 1892 ( 21 juillet ): Le tribunal de Troyes rend le jugement suivant: il repousse la demande de l'abbé MARQ contre la vente du paroissien avec le chant de Valfray-Digne dans les diocèses où pareil chant est en usage, en laissant

  • 1892 ( mi-août ):Mgr LARUE, évêque de Langres invite les deux prêtres de Flammerécourt et de Blécourt à effectuer une retraite spirituelle au couvent de Brachay, afin de régler leur différent à l'amiable. Le chanoine LEGENDRE, qui se juge exempt de tout reproche, prend très mal cette intervention. S'il reste déférent dans la forme, il refuse de se rendre à Brachay.

  • 1892 ( 5 octobre ): l'abbé MARQ fait signifier par exploit d'huissier à Victor MARTELET et à l'abbé LEGENDRE qu'il fait appel devant la cour à Paris du jugement rendu par le tribunal de Troyes. L'imprimeur marseillais MINGARDON, débouté lui aussi, lui emboîte le pas. C'est un coup très dur pour le chanoine qui n'a plus d'argent et qui doit trouver de soutien judiciaire nécessaire à sa défense. Ils ne baissent cependant pas les bras et il prépare une procédure de résiliation des deux traiter qui le lient au curé de Blécourt. Il écrit même à l'évêché pour signaler son intention d'appeler ce même abbé MARQ en police correctionnelle, car il est excédé par la neutralité bienveillante des autorités épiscopales. Il fait par ailleurs feu de tous bords pour se donner des moyens de défense devant la cour d'appel de Paris. Sa lutte pour trouver des moyens financiers se révèle difficile : échec aussi bien auprès de Victor MARTEL, peu accommodant, que près des instances épiscopales : ils seront d'ailleurs à Londres pour tenter d'arracher une allocation près de la caisse diocésaine, mais sans obtenir satisfaction. Échec également très de la mutation du ministère des cultes. Il sollicite aussi Mme CARNOT, et du président de la république, grande dame charitable !

  • 1893 (25 janvier ): Avec l'appui de M. DANELLE-BERNADIN, il obtient finalement l'assistant judiciaire par le procureur général de la cour d'appel de Paris. Une démarche similaire près du tribunal de première instance de Vinci lui permet de tenir cet assistance du tribunal de commerce Saint-Dizier où il a assigné l'abbé MARQ le 10 avril 1893.

  • 1893 (24 et 25 mars) : à 15:00 d'intervalle, le chanoine est victime de deux attaques d'apoplexie qui provoque une paralysie temporaire de la langue. La première attaque a eu lieu le 24 mars à 8:00 du soir, en présence de Damase LEGAUX, sont voisins habitant de l'autre côté de la grande rue, sous les côtes. C'est sérieuse Alarme ne peut que persuader le chanoine de sa fin prochaine et il la prend une série de dispositions en conséquence. Même si ses relations avec son imprimeur MARTELET sont encore mauvaises. Ce conflit a souvent des évolutions contradictoires et doit finalement se régler à l'amiable.

  • 1893 (juillet) : l'imprimeur troyen reprend ses paiements viagers envers le chanoine et il vient lui rendu visite de courtoisie à Flammerécourt le 20 juillet. Il faut préciser que la relation entre l'abbé LEGENDRE et la famille MARTELET dépasse le cadre commercial puisque l'abbé est le parrain de Françoise Albertine MARTELET s'agit-il de l'épouse de la fille de l'imprimeur ? - et qui lui a fait donation du paroissien des enfants, éditions de Dijon, le 4 juin 1888.

  • 693 (10 août) : le chanoine fait acte de soumission à son évêque en prenant l'engagement formel de retirer ses procès ces accusations de faits délictueux commis par l'abbé MARQ : deux faux en écritures commerciales, un mensonge écrit à son évêque pour masquer un vol et le vol en question au détriment de la fabrique de Blécourt. Cet engagement lui sera très difficile à tenir dans les quelques mois qui lui restent à vivre.

  • 1893 (à haute) : pour la première fois le 15 août, le chanoine écrit « ancien curé de Blécourt » En parlant de l'abbé André MARQ. Il confirmera dans une aide du 18 septembre suivant que celui-ci a été démis de ses fonctions de curé de Blécourt et il affirme sa volonté personnelle de s'opposer à la restitution d'une cure à ce personnage qu'il souhaite voir chasser du diocèse de langue !

  • 1893 (1er octobre) : s'il avait récupéré des 3/7 de sa pension du diocésaine le 1er juillet 1891, celle-ci lui fut restituée en totalité, soit 500 fr. annuels, à égalité avec ce que lui accorde l'État.

  • 1893 (fin octobre) : Mgr LARUE Écrit au chanoine qu'il ignorait les faits délictueux commis par l'abbé Marc et qu'il remercie d'avoir pris l'engagement de les taire devant les tribunaux... Comme témoignage de satisfaction, l'évêque le nome chanoine honoraire de la Cathédrale de Langres. L'authenticité de cette dernière nomination n'a pas été vérifiée, car c'est par une personnelle que le chanoine en rapporte l'existence.

  • 1893 (de septembre à décembre) : le chanoine prend de plus en plus de dispositions pour composer avec les aléas de la vieillesse et de la maladie. Dès septembre, il a entamé des négociations avec les maisons d'édition belge ZECH et fils pour essayer de parvenir à un règlement à l'amiable. Le 28 décembre 1893, il établit Victor MARTELET comme légataire universel de ces deux traités de vente pris avec l'abbé André MARQ, Comme s'il craignait de mourir avant le jugement du tribunal de commerce de Saint-Dizier. C'est abbé MARQ, ennemi juré, n'a-t-il pas manifesté son intention d'aller jusqu'en cassation !

  • 1804 à 14 (3 janvier) : la cour d'appel de Paris rançon fut son jugement en déboutant les recours de Messieurs MARQ et MINGARDON, En renvoyant cependant une demande devant le tribunal de trois pour l'expertise. C'est un bilan favorable pour la partie LEGENDRE-MARTELET. Quelques points demeure certes en suspens, tel le pourvoi en cassation de l'abbé MARQ et le jugement du tribunal de commerce de Saint-Dizier. Le chanoine LEGENDRE n'a plus le sou et la situation financière de l'axe curé de Blécourt apparaît tout aussi compromise.

  • 1894 (début) : l'abbé Rémy-Nicolas LEGENDRE s'entend avec le comité des Oeuvres de la duchesse d'Uzés pour lui léguer tout ce qui dépend de son œuvre de Purgatoire, semble-t-il, son exécuteur testamentaire étant l'abbé PITOYE, curé de Vicq, près de Varenne-sur-amance. En vérité, dans un autre document dont daté. L'abbé LEGENDRE donne aussi à l'abbé PYTOIE, son légataire universel, tout ce qui dépend de son œuvre du petit sous des livres de l'Église. Ses seuls documents sont insuffisants pour éclaircir plus avant cette donation, avec ses implications.

  • 1894 (11 février) : dernier document daté écrit par le chanoine, en tout cas dans son journal. Peut-être est-il plus les forces suffisantes et doit-il garder le lit ? Sa vieille bonne Marianne est toujours de ce monde, semble-t-il. Les témoignages d'atterrissage donc à ce 11 février 1894. Quant à la destinée de l'abbé André Marc, elle nous demeure inconnue.